Tour du Mont Blanc en 4 jours



jeudi 29 juillet 2010

Troisième étape : Refuge Walter Bonatti - Champex

Samedi 24 juillet - 6h... La moitié du Tour du Mont Blanc est déjà faite, il ne reste plus que deux étapes. Le moral est au beau fixe.
L'étape du jour est beaucoup plus légère (32km et 1427m D+). Seule difficulté, l'ascension du Grand Col Ferret qui culmine à 2537m d'altitude.

Après une petite grasse matinée, levé à 6h tout de même, nous prenons un petit déjeuner conséquent au refuge. A 6h45, nous sommes sur les chemins qui nous mèneront à Champex. La météo ne nous est toujours pas clémente. Si la pluie a cessé de tomber, un vent froid qui flirte avec les 100km/h, ralenti notre avancée. Avec Stef, nous croisons les doigts pour qu'il ne nous accompagne pas durant la montée au Grand Col Ferret qui est déjà assez corsé sans cela (500m de D+ sur 2km).
Après quelques kms sur un balcon surplombant la vallée, nous descendons sur Arnuva par un sentier boueux qui traverse une forêt de sapins. Arrivé à Arnuva, nous entamons de suite la montée jusqu'au refuge Elena. Une montée raide où nous devions zigzaguer entre les vaches. 
Le vent n'a pas cessé de souffler, il est même de plus en plus vigoureux. Cela nous oblige à ne pas faire de pauses arrivé au refuge et attaquer de suite la montée au Grand Col Ferret.
D'en bas, nous pouvons voir les randonneurs avancer lentement dans la montée. 
Le sentier sinueux se perd dans les nuages. Stef prend son rythme de course et a déjà une centaine de mètres d'avance sur moi. Vu qu'il m'avait averti que la montée s'apparentait à un mur. Je décide d'avancer sur un rythme rapide que je pourrais tenir jusqu'en haut. Même si je marche, je souffle comme si j'étais en train de courir un sprint. très vite, je rattrape les premiers randonneurs. Je lève les yeux sur la montée et regarde Stef avancer. Sincèrement, il ressemblé à une fusée verte. Impressionnant. Cela me motive à continuer sur mon rythme rapide sans oublier de regarder le paysage fantasmagorique que nous offre la météo.
A quelques mètres avant l'arrivée, je retrouve Stef qui s'était arrêté pour m'attendre. Nous décidons de basculer de suite au sommet vu l'absence de visibilité, et le froid. Froid au point qu'une fine pellicule de neige s'était déposée sur nos cils et sourcils.

sur la descente, nous sommes en pleine forme et elle se fait au pas de course. 
Nous croiserons de nombreux marcheurs qui dans un premier temps seront surpris de nous voir courir puis nous encourageront.

Petite halte photo lors de notre passage en Suisse. Le refuge de la Peule est vraiment magnifique. 
La seconde halte, qui ne sera pas voulue celle-ci, sera faite sur les chemins en raison d'un convoi de vaches. Impossible de partager le chemin, et nous ne faisions pas le poids face à elles. Aussi, nous décidons de les laisser passer. Manque de chance, il y en a une vingtaine et chacune d'entre elle s'arrête pour nous dévisager.

Arrivé à La Fouly, nous prendrons une boisson chaude pour nous remettre des intempéries du début de matinée. Il est 11h15, aussi nous décidons de nous arrêter pour déjeuner quand nous arriverons à Praz le Fort quelques kms plus loin. 


Quelques kms qui nous paraîtront interminables, il sera 13h15 quand nous arriverons enfin au seul bistrot du village. Pourquoi ? bonne question. Le chemin ne posait aucune difficulté, mais il était terriblement ennuyeux. En plus, mes jambes sont lourdes et Stef souffre de plus en plus de son ampoule. Seul point positif, nous dépassons la limite des 100km...

Aussi surprenant soit-il, la montée jusque Champex fut hyper rapide malgré le coup de moins bien de l'heure précédente. Les 4kms et les 400m de D+ sont avalés en deux/deux. Seul petit bémol, une rencontre qui me laisse perplexe. Nous dépassons une nouvelle fois un groupe de randonneurs que nous avions passé dans la descente du Grand Col Ferret.

La pension où nous logerons pour la nuit se situe à l'opposé de la ville. Si la façade ne paie pas de mine, l'aménagement intérieur et confortable et convivial.
Après une petite sieste, je nous cherche un sandwich à la boulangerie du coin. Je suis affamée. En plus des sandwichs, la boulangère m'offre un petit chocolat que je décide de partager avec Stef. S'ensuit un moment unique où l'on pourra dire que mon estomac dicte mes actes... En fait, de retour à la chambre, je propose à Stef la moitié du chocolat. Il me répond qu'il ne mélange pas le salé et le sucré. Je lui réponds que pour ma part, ça m'est égal et je mange le chocolat. Son encas avalé, Stef me demande sa moitié de chocolat... Silence... je lui explique que j'avais compris qu'il ne souhaitait pas du chocolat aussi, j'ai mangé sa moitié. Sincèrement, c'est un grand moment de solitude qui me rappelle un morceau de pain lors d'une sortie de préparation du trail des marcaires. 

Au dîner, nous retrouvons le groupe que nous aurons dépassé à deux reprises. Le mystère sera alors dévoilé au cours d'une discussion anodine sur le Tour. En fait, pour éviter une partie peu intéressante, ils ont pris le bus entre La Fouly et Issert. Tout comme ils ont pris le télécabine entre Maison Vieille et Courmayeur et même Courmayeur/Arnuva. Ceci explique cela. L'honneur est sauf. 

2 commentaires:

  1. Ouaouh...
    Marie, je comprends mieux pourquoi je n'arrivais pas à te suivre dans les toutes petites montées de Molsheim : tu es une "grande", une très "grande" !
    Bravo à tous les deux !
    Bravo
    Carole

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  2. Merci Carole, c'est gentil de ta part mais tu sais, je suis pas une sur femme non plus.
    Et Stef m'a sacrément entraîné pour réaliser le TMB. Je doute pas qu'un jour vous fassiez de même avec Oliv'. D'ailleurs, vous avez commencé après les Templiers si je ne me trompe pas...
    En tout cas, au plaisir de vous revoir et faire une sortie quand vous ferez une escapade en alsace!

    Bise
    Marie

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