Tour du Mont Blanc en 4 jours



samedi 22 janvier 2011

Trail Centre Alsace

Nouvelle année, nouveau blog...

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mardi 24 août 2010

Que de souvenirs...

Ce week-end, se déroulera  l'UTMB, la course qui a inspiré Stef dans notre projet du Tour du Mont Blanc... Les organisateurs ont mis en ligne des vidéos de Sébastien Chaigneau (2nd de l'édition 2009, derrière Kilian Jornet) qui dispense ses conseils aux traileurs dont une reconnaissance du parcours...

Grâce à ces trois vidéos (eh oui à ce jour il n'y a pas la dernière étape Champex/CHamonix), vous pourrez avoir un bref aperçu en image et en mouvement de l'aventure que nous avons vécu avec Stef et retrouver quelques paysages que vous avez déjà rencontré en visionnant nos photos...

samedi 31 juillet 2010

Quatrième étape : Champex - Chamonix

Dimanche 25 juillet - 05h du matin.

Il y a trois jours encore, je ne savais pas si je pouvais le faire. Et j'y suis! Le voilà enfin, ce quatrième jour tant attendu car il est synonyme de fin mais aussi de réussite (enfin, il faut encore le terminer!lol). Se blesser ou abandonner alors que je suis arrivée aussi loin serait une véritable déchirure. Je prends ma motivation à pleine main... et j'y go.

Pour cette dernière journée, nous nous sommes levés tôt, aux environs de 5h (pour pas changer). A 5h30, nous sommes déjà sur la route. Il nous reste à réaliser plus que 45km et 2500m D+. Une peccadille comparé aux 130km que nous avons déjà accumulé en 3 jours et leurs 6500m de D+. Mais quelle peccadille...

Nos premiers pas seront à la frontale sur de l'asphalte. Une petite mise en jambe avant d'attaquer Bovine, qui sera l'une des deux difficultés de l'étape avec la Tête aux vents. Une montée de 7km pour atteindre 1987m d'altitude alors que nous partons de 1477m... La montée n'est pas facile. On pourrait la comparer  à une succession de marches dont la hauteur varie entre 50/100cm de hauteur. La tête fait avancer les jambes qui renâclent à tenir le rythme. Perso, j'ai une douleur lancinante au genou droit dès que je déplie la jambe, une tendinite selon moi, mais je positive et j'avance. C'est certainement pas une douleur aussi désagréable soit elle qui m'empêchera de terminer ou m'obligera à prendre des raccourcis. D'ailleurs, je décide de ne pas en parler à Stef pour qu'il ne prenne pas la seconde option arrivé au Col des Montets. Eh oui, il prend énormément soin de moi et est très attentif à mon état physique. Mais ce serait tout de même le comble que lui, m'oblige à prendre un raccourci pour une douleur, alors que deux ans plus tôt, il avait pris le départ de l'UTMB avec une tendinite qui l'obligera 40km plus loin, d'abandonner au risque de se casser le tendon...
Revenons à cette montée... Même si elle était difficile, grâce au lever de soleil  le paysage revêtait de minutes en minutes de nouveaux habits. Et arrivé au sommet... c'est un autre monde! Malheureusement pour vous, jamais les photos ne reflèteront ce moment.


La descente jusqu'au col de la Forclaz sera rapide. Malheureusement. Car c'était les derniers instants durant lesquels nous étions totalement déconnectés du monde réel. Nous sommes dimanche, aussi à partir du col, nous croiserons de nombreux randonneurs qui se lancent dans les sentiers pour une journée nature. Et le réseau routier sera également beaucoup plus présent tant au niveau sonore que visuel.
La descente sur Trient se fait en 15 minutes à peine. Forcément vu la verticalité de la pente que le sentier serpente à peine. Un peu comme la montée jusqu'à Catogne qui sera elle, beaucoup, beaucoup plus longue. La fatigue accumulée fait ses dégâts et le moral... il s'en va et il revient, il se contente de tout petits rien. Néanmoins, c'est le mental qui me fera avancer et je réalise à quel point il a son importance dans de tels challenges. C'est lui qui t'encourage et te fait avancer au lieu de prendre la solution de facilité qui serait de prendre le bus qui te mène direct à Chamonix. On est tous capable de se dépasser faut il encore s'en donner les moyens physique, puis croire en soi et être capable de se faire mal si besoin était.
Stef aussi souffre. Ou plutôt il a faim, pour une fois que ce n'est pas moi qui passe pour l'estomac sur patte. Malgré tout, il avance et rapidement. Beaucoup plus rapidement que moi. Au point qu'il devra m'attendre et même faire demi-tour de peur de m'avoir perdu. Le dernier km jusque Catogne se fera sur un balcon qui nous offre la vue sur la frontière franco-suisse et le barrage d'Emosson.


La descente jusque Vallorcine sera longue. Et invilontairement, nous prendrons un détour qui rallongera le chemin. Un bonheur quand nous pouvons enfin nous asseoir à la terrasse d'un bistrot. Après un sandwich et un coca, nous attaquons la deuxième partie du chemin.

Plus que 23km et 900m D+. Jusque le Col des Montets, un faux plat montant.
Jusque la Tête aux Vents... Une vraie montée... En 10 minutes, voici la vue qu'on a sur le col des montet d'où nous sommes partis.

Arrivé au sommet, le panorama sur la vallée de Chamonix est magnifique.

Et je vois enfin un chamois. Sur 4 jours, ce sera le seul que j'aurais vu mais de près, de très prés.

Prochaine étape, Le Flégère. D'ailleurs, on peut la voir. Je pensais y arriver en peu de temps alors qu'il me fallut plus d'une heure. Heureusement, la vue était magnifique et nous avions le soleil mais plus d'eau.
Aussi quand nous y sommes enfin arrivés le coca fut encore plus apprécié. 

Avec l'aide de Stef, j'irais puiser au fond de moi pour cette dernière descente de 7km. Ma motivation, une glace framboise/chocolat. Et je vous jure, elle a été délicieuse.


Après être tombée dans les bras de Stef quand la boucle fut enfin bouclée, une douche bien méritée (avec du vrai shampoing), une petite sieste au soleil, nous passerons la soirée en amoureux au restaurant.

Un vrai Bonheur !


jeudi 29 juillet 2010

Troisième étape : Refuge Walter Bonatti - Champex

Samedi 24 juillet - 6h... La moitié du Tour du Mont Blanc est déjà faite, il ne reste plus que deux étapes. Le moral est au beau fixe.
L'étape du jour est beaucoup plus légère (32km et 1427m D+). Seule difficulté, l'ascension du Grand Col Ferret qui culmine à 2537m d'altitude.

Après une petite grasse matinée, levé à 6h tout de même, nous prenons un petit déjeuner conséquent au refuge. A 6h45, nous sommes sur les chemins qui nous mèneront à Champex. La météo ne nous est toujours pas clémente. Si la pluie a cessé de tomber, un vent froid qui flirte avec les 100km/h, ralenti notre avancée. Avec Stef, nous croisons les doigts pour qu'il ne nous accompagne pas durant la montée au Grand Col Ferret qui est déjà assez corsé sans cela (500m de D+ sur 2km).
Après quelques kms sur un balcon surplombant la vallée, nous descendons sur Arnuva par un sentier boueux qui traverse une forêt de sapins. Arrivé à Arnuva, nous entamons de suite la montée jusqu'au refuge Elena. Une montée raide où nous devions zigzaguer entre les vaches. 
Le vent n'a pas cessé de souffler, il est même de plus en plus vigoureux. Cela nous oblige à ne pas faire de pauses arrivé au refuge et attaquer de suite la montée au Grand Col Ferret.
D'en bas, nous pouvons voir les randonneurs avancer lentement dans la montée. 
Le sentier sinueux se perd dans les nuages. Stef prend son rythme de course et a déjà une centaine de mètres d'avance sur moi. Vu qu'il m'avait averti que la montée s'apparentait à un mur. Je décide d'avancer sur un rythme rapide que je pourrais tenir jusqu'en haut. Même si je marche, je souffle comme si j'étais en train de courir un sprint. très vite, je rattrape les premiers randonneurs. Je lève les yeux sur la montée et regarde Stef avancer. Sincèrement, il ressemblé à une fusée verte. Impressionnant. Cela me motive à continuer sur mon rythme rapide sans oublier de regarder le paysage fantasmagorique que nous offre la météo.
A quelques mètres avant l'arrivée, je retrouve Stef qui s'était arrêté pour m'attendre. Nous décidons de basculer de suite au sommet vu l'absence de visibilité, et le froid. Froid au point qu'une fine pellicule de neige s'était déposée sur nos cils et sourcils.

sur la descente, nous sommes en pleine forme et elle se fait au pas de course. 
Nous croiserons de nombreux marcheurs qui dans un premier temps seront surpris de nous voir courir puis nous encourageront.

Petite halte photo lors de notre passage en Suisse. Le refuge de la Peule est vraiment magnifique. 
La seconde halte, qui ne sera pas voulue celle-ci, sera faite sur les chemins en raison d'un convoi de vaches. Impossible de partager le chemin, et nous ne faisions pas le poids face à elles. Aussi, nous décidons de les laisser passer. Manque de chance, il y en a une vingtaine et chacune d'entre elle s'arrête pour nous dévisager.

Arrivé à La Fouly, nous prendrons une boisson chaude pour nous remettre des intempéries du début de matinée. Il est 11h15, aussi nous décidons de nous arrêter pour déjeuner quand nous arriverons à Praz le Fort quelques kms plus loin. 


Quelques kms qui nous paraîtront interminables, il sera 13h15 quand nous arriverons enfin au seul bistrot du village. Pourquoi ? bonne question. Le chemin ne posait aucune difficulté, mais il était terriblement ennuyeux. En plus, mes jambes sont lourdes et Stef souffre de plus en plus de son ampoule. Seul point positif, nous dépassons la limite des 100km...

Aussi surprenant soit-il, la montée jusque Champex fut hyper rapide malgré le coup de moins bien de l'heure précédente. Les 4kms et les 400m de D+ sont avalés en deux/deux. Seul petit bémol, une rencontre qui me laisse perplexe. Nous dépassons une nouvelle fois un groupe de randonneurs que nous avions passé dans la descente du Grand Col Ferret.

La pension où nous logerons pour la nuit se situe à l'opposé de la ville. Si la façade ne paie pas de mine, l'aménagement intérieur et confortable et convivial.
Après une petite sieste, je nous cherche un sandwich à la boulangerie du coin. Je suis affamée. En plus des sandwichs, la boulangère m'offre un petit chocolat que je décide de partager avec Stef. S'ensuit un moment unique où l'on pourra dire que mon estomac dicte mes actes... En fait, de retour à la chambre, je propose à Stef la moitié du chocolat. Il me répond qu'il ne mélange pas le salé et le sucré. Je lui réponds que pour ma part, ça m'est égal et je mange le chocolat. Son encas avalé, Stef me demande sa moitié de chocolat... Silence... je lui explique que j'avais compris qu'il ne souhaitait pas du chocolat aussi, j'ai mangé sa moitié. Sincèrement, c'est un grand moment de solitude qui me rappelle un morceau de pain lors d'une sortie de préparation du trail des marcaires. 

Au dîner, nous retrouvons le groupe que nous aurons dépassé à deux reprises. Le mystère sera alors dévoilé au cours d'une discussion anodine sur le Tour. En fait, pour éviter une partie peu intéressante, ils ont pris le bus entre La Fouly et Issert. Tout comme ils ont pris le télécabine entre Maison Vieille et Courmayeur et même Courmayeur/Arnuva. Ceci explique cela. L'honneur est sauf. 

mercredi 28 juillet 2010

Seconde étape : Les Chapieux - Refuge Walter Bonatti


Vendredi 23 juillet - Départ à 04h30... Après un réveil matinal et un petit déjeuner enfilé rapidement, nous entamons notre seconde journée sur le TMB.
Malgré la nuit, nous avançons rapidement sur la route qui mène à la ville des Glaciers, les escargots s'en souviennent encore. Ville...il faudrait plutôt dire hameau. Elle n'est composée que d'une ferme. A partir de là, nous entamons la montée vers le Col de la Seigne (2516m d'Altitude) via le refuge des Mottets. Le chemin très large et sinueux nous mène rapidement jusqu'au Col. Seule petite difficulté, la traversée d'un petit torrent gonflé par les pluies de la nuit.
Les montagnes environnantes sont baignées dans le brouillard. Les quelques percées de soleil transforment le paysage en tableau de maître. Peut-être était-ce les signes annonciateurs d'une météo taquine... Eh oui, si nous sommes parties la tête dans le brouillard (au sens propre du terme), nous terminerons la matinée sous un orage qui sera suivie d'une après-midi plus qu'ensoleillée avec une petite rincée histoire de se rafraîchir.
Aussi, si le paysage s'y prêtait, nous ferons très peu d'arrêt pour l'admirer ou même le prendre en photo vu les intempéries de la matinée. La pluie s'est mise à tomber lors de la descente sur le lac Combal. Descente sur des pierres rendues glissantes où je me suis ramassée en beauté. L'orage a débuté alors que nous entamions la montée à l'arête du Mont Favre. Le sentier est resté praticable mais la pluie ralentie mon avancée. Pour ne rien arranger, la faim (du moins c'est mon diagnostic) me joue des tours et j'ai des crampes d'estomacs qui me rendront "pâle comme un linge" dixit Stef. A vrai dire, nous devions faire une halte au refuge Elisabetta pour nous restaurer. 
Mais nous sommes passés à côté, nous avons commenté cette petite maison à flanc de montagne et aucun de nous deux n'a réalisé qu'il s'agissait de lui. Le prochain refuge était à 12km sans compter le dénivelé que nous devions manger d'ici là... On prend donc son mal en patience et on avance.
Heureusement, la descente jusqu'au Col Chécrouit se fera sous un ciel beaucoup plus clément. Et nous pourrons alors se réchauffer au refuge Maison Vieille dont l'ambiance et la déco nous a séduit de suite.
La descente jusque Courmayeur s'apparentera plus à une longue glissade. Le sol rendu boueux par les dernières pluies découragera de nombreux randonneurs qui céderont à l'appel du télésiège et du télécabine. Dommage pour eux car tant pour Stef que moi-même, ce fut une partie de franche rigolade.
Nous arrivons au centre ville pour le déjeuner. Et Italie oblige, nous nous rendons dans une trattoria pour déguster de délicieuse pâtes italiennes (Stef=penne à la sauce tomate relevée / Moi=lasagne bolognaise). Pour les aficionados de pizzas, il vous faudra vous rendre au restaurant Le Parc. Ce sont les plus grandes pizzas que nous n'ayons jamais vu : leur diamètre dépassait les 60cm.

Après ce bon repas et une brève halte bronzette sur la place de l'église nous traversons Courmayeur pour rejoindre la montée sur Bertone. Pfiou, quelle montée, un vrai mur. Sur 5km, nous prenons 800m de dénivelé positif. Mais la vue sur Courmayeur est sans égale. 
Arrivée au refuge Bertone, les 7 derniers kms menant au Refuge Walter Bonatti se feront sur un sentier qui surplombe la vallée menant à Arnuva. En un mot...magique!
Le refuge Bonatti surplombe le chemin, un dernier petit raidillon et la seconde étape est terminée. Nous aurons toute la fin d'après-midi et la soirée pour nous reposer. Le refuge est magnifique et la cuisine délicieuse. Et leur chocolat chaud mérite un 10/10, onctueux, sucré juste ce qu'il faut.
 
Par contre, côté douche, il faut être rapide. L'eau chaude est comptée aussi, tu as droit à un petit jeton pour bénéficier de quelques minutes de chaleur. Je déconseille aux filles de se laver les cheveux sans quoi elles risquent de devoir terminer leur douche à l'eau froide... 

mardi 27 juillet 2010

Première étape : Chamonix - Les Chapieux



Jeudi 22 juillet, 03h45 - Le réveil sonne... Un café, une tranche de gâteau sport poire/chocolat, la tenue enfilée et nous sommes sur le départ. Il est 4h20.
L'excitation est là. Le lit trop dur, le réveil aux aurores, la fraîcheur du petit matin... tout est très vite oublié. Depuis plus de 6 mois, nous nous préparons et nous sommes enfin en marche pour 170kms qui nous ferons voir le Mont Blanc sous toutes ses coutures! Panoramas, paysages, rencontres seront, nous en sommes sûres, au rendez-vous.

De Chamonix aux Houches, nous longeons l'Arve sur un chemin carrossable. Nous avançons d'un pas assuré avec un simple faisceau lumineux. Peu à peu, la ligne de crête des montagnes se dessinent et nous offre un premier souvenir. A notre arrivée aux Houches, nous découvrons une ville totalement endormie. Seul le laboratoire du boulanger est éclairé... Il est 05h10. Après un arrêt pour enlever la frontale, nous attaquons la montée vers le col de Voza (1650m d'altitude). C'est la première vraie montée malheureusement, elle n'offre aucun paysage. De plus, elle se fait sur les pistes de ski ce qui ne lui donne aucun attrait particulier. Heureusement, nous avons un nouvel ami , un chien, qui nous accompagnera sur quelques kms. 
Le col de Voza passé, nous descendons sur les Contamines. Long, long, très long définit la remontée de la vallée. Et le dernier petit raidillons pour aller dans le centre de la ville achève en beauté cette première partie du chemin. Pour nous réconforter, nous nous accordons une pause petits pain au chocolat et une grande boisson chaude.
Un long faux plat ascendant nous mène à la chapelle Notre Dame des Gorges. Dommage qu'elle soit en travaux car le cadre est magnifique. Elle marque le début de l'ascension vers le Col du Bonhomme qui culmine à 2 329 m d'altitude. 
Les premiers kms se font sur un large chemin rocailleux et pentu. 
 
Nous discutons avec une jeune femme qui chaque jour fait cette montée à pied pour rejoindre son lieu de travail, un joli petit bar au milieu de la montagne.  
 
Passé le refuge de la Balme, nous empruntons de vrais chemins de montagne où nous nous retrouverons quasiment seul au monde. En moins de 2h30 nous arrivons au col qui nous offre alors une vue dégagée.

Seuls 2kms séparent le col du refuge de la Croix du Bonhomme. Stef prend le large. J'ai du mal à suivre malgré le terrain qui est plat (mais rocailleux). Le dernier long raidillon jusqu'au col a fait ses effets sur mes gambettes. J'avance malgré tout car il le faut et surtout, j'ai faim!

Arrivé au refuge, aux environs de 12h30, nous prenons une soupe accompagné de pain. En déjeunant, nous discutons avec un jeune retraité qui s'est lancé le défi de traverser les alpes, du Léman à Menton, soit un peu plus de 600 bornes qu'il fera quasiment seul!

Il ne nous reste plus que 5kms et notre première étape est terminée. Néanmoins, sur cette courte distance, nous perdrons un peu moins de 1000m de dénivelé, ce qui est synonymes d'une descente très raide. Dans un premier temps, le terrain était hyper technique. Nous sommes à même la pierre et le sol est plus que glissant. C'est là que Christophe et Emmanuelle me dépasseront. Mais très vite je les rattrape car Christophe a entamé la discussion avec Stef qui était quelques centaines de mètres plus bas. Comme me l'expliquera plus tard Manu, Christophe est un grand bavard... Nous finirons ensemble la descente jusqu'aux Chapieux, notre destination de cette première journée.

Si nous nous arrêtons là, ils feront encore une petite boucle avant de prendre leurs aises à l'Auberge de la Nova où nous logeons également. En même temps, ils n'avaient fait que 20 bornes alors que nous en avions fait 45 en 9h45.

Après une bonne douche, une petite sieste, nous prenons une boisson chaude au bar de l'Auberge. Nous entamons la discussion avec Jérémy, un anglais résidant à Paris, que nous avions croisé au refuge de la Croix du Bonhomme. Pour se retrouver, il avait décidé quelques semaines plus tôt de joindre Courmayeur à pied depuis Chamonix, en 5 jours et en solitaire. Un défi que jamais je ne me serais lancé et qui me laisse admirative.

Quelques temps après, Manu et Christophe nous rejoignent. L'ambiance est au rendez-vous et nous passerons une soirée forte agréable autour d'un délicieux vin de Savoie.