Tour du Mont Blanc en 4 jours



mardi 27 juillet 2010

Première étape : Chamonix - Les Chapieux



Jeudi 22 juillet, 03h45 - Le réveil sonne... Un café, une tranche de gâteau sport poire/chocolat, la tenue enfilée et nous sommes sur le départ. Il est 4h20.
L'excitation est là. Le lit trop dur, le réveil aux aurores, la fraîcheur du petit matin... tout est très vite oublié. Depuis plus de 6 mois, nous nous préparons et nous sommes enfin en marche pour 170kms qui nous ferons voir le Mont Blanc sous toutes ses coutures! Panoramas, paysages, rencontres seront, nous en sommes sûres, au rendez-vous.

De Chamonix aux Houches, nous longeons l'Arve sur un chemin carrossable. Nous avançons d'un pas assuré avec un simple faisceau lumineux. Peu à peu, la ligne de crête des montagnes se dessinent et nous offre un premier souvenir. A notre arrivée aux Houches, nous découvrons une ville totalement endormie. Seul le laboratoire du boulanger est éclairé... Il est 05h10. Après un arrêt pour enlever la frontale, nous attaquons la montée vers le col de Voza (1650m d'altitude). C'est la première vraie montée malheureusement, elle n'offre aucun paysage. De plus, elle se fait sur les pistes de ski ce qui ne lui donne aucun attrait particulier. Heureusement, nous avons un nouvel ami , un chien, qui nous accompagnera sur quelques kms. 
Le col de Voza passé, nous descendons sur les Contamines. Long, long, très long définit la remontée de la vallée. Et le dernier petit raidillons pour aller dans le centre de la ville achève en beauté cette première partie du chemin. Pour nous réconforter, nous nous accordons une pause petits pain au chocolat et une grande boisson chaude.
Un long faux plat ascendant nous mène à la chapelle Notre Dame des Gorges. Dommage qu'elle soit en travaux car le cadre est magnifique. Elle marque le début de l'ascension vers le Col du Bonhomme qui culmine à 2 329 m d'altitude. 
Les premiers kms se font sur un large chemin rocailleux et pentu. 
 
Nous discutons avec une jeune femme qui chaque jour fait cette montée à pied pour rejoindre son lieu de travail, un joli petit bar au milieu de la montagne.  
 
Passé le refuge de la Balme, nous empruntons de vrais chemins de montagne où nous nous retrouverons quasiment seul au monde. En moins de 2h30 nous arrivons au col qui nous offre alors une vue dégagée.

Seuls 2kms séparent le col du refuge de la Croix du Bonhomme. Stef prend le large. J'ai du mal à suivre malgré le terrain qui est plat (mais rocailleux). Le dernier long raidillon jusqu'au col a fait ses effets sur mes gambettes. J'avance malgré tout car il le faut et surtout, j'ai faim!

Arrivé au refuge, aux environs de 12h30, nous prenons une soupe accompagné de pain. En déjeunant, nous discutons avec un jeune retraité qui s'est lancé le défi de traverser les alpes, du Léman à Menton, soit un peu plus de 600 bornes qu'il fera quasiment seul!

Il ne nous reste plus que 5kms et notre première étape est terminée. Néanmoins, sur cette courte distance, nous perdrons un peu moins de 1000m de dénivelé, ce qui est synonymes d'une descente très raide. Dans un premier temps, le terrain était hyper technique. Nous sommes à même la pierre et le sol est plus que glissant. C'est là que Christophe et Emmanuelle me dépasseront. Mais très vite je les rattrape car Christophe a entamé la discussion avec Stef qui était quelques centaines de mètres plus bas. Comme me l'expliquera plus tard Manu, Christophe est un grand bavard... Nous finirons ensemble la descente jusqu'aux Chapieux, notre destination de cette première journée.

Si nous nous arrêtons là, ils feront encore une petite boucle avant de prendre leurs aises à l'Auberge de la Nova où nous logeons également. En même temps, ils n'avaient fait que 20 bornes alors que nous en avions fait 45 en 9h45.

Après une bonne douche, une petite sieste, nous prenons une boisson chaude au bar de l'Auberge. Nous entamons la discussion avec Jérémy, un anglais résidant à Paris, que nous avions croisé au refuge de la Croix du Bonhomme. Pour se retrouver, il avait décidé quelques semaines plus tôt de joindre Courmayeur à pied depuis Chamonix, en 5 jours et en solitaire. Un défi que jamais je ne me serais lancé et qui me laisse admirative.

Quelques temps après, Manu et Christophe nous rejoignent. L'ambiance est au rendez-vous et nous passerons une soirée forte agréable autour d'un délicieux vin de Savoie.

2 commentaires:

  1. Bonjour,

    J'ai suivi vos préparatifs et j'attend avec impatience la suite du récit ...
    Heu le col du bonhomme c'est 949 M non ?

    Sportivement

    Drusus67

    RépondreSupprimer
  2. salut Drusus67,

    ah si ça avait été le notre, ça aurait bien arrangé Marie, la soupe serait venue plus rapidement !!!

    RépondreSupprimer